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Roadtrip en van aménagé en Italie

29 août 2020

Partie 4: La remontée, fin du voyage

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Lorsque nous prenons la route après cette nuit au-dessus des villages dévastés, je sais que notre voyage va prendre fin dans quelques jours. Et une douce nostalgie m'envahit. Je m'efforce, assez facilement en fait, de recentrer mes pensées afin de vivre le moment présent.

Nous nous dirigeons vers Pérouse où nous avons prévu de déjeuner.

Les paysages pour atteindre la ville sont très beaux et différents de ceux que nous avons traversés jusqu'alors.

Nous arrivons à Pérouse en fin de matinée et nous garons dans l'un des nombreux parking situés en bas de la ville. Les enfants râlent à l'idée de devoir monter à pieds mais je vais leur épargner cet effort surhumain.

Nous empruntons les escalators pour monter et découvrir cette magnifique ville dont j'ignorais les beautés. Pérouse était pour moi une ville proche du village d'où était originaire mon grand-père, point.

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Nous arpentons les ruelles pavées et constatons la présence, de nouveau, de nombreux touristes, essentiellement français.

Je m'aperçois en écrivant ce récit que je n'ai pas pris de photos, les souvenirs sont dans ma tête...

Nous déjeunons dans un restaurant recommandé, c'est bon et l'endroit est agréable. Puis nous partons à la recherche du glacier déniché par mon fils. Les glaces sont excellentes. Nous continuons de déambuler et tombons sur un autre glacier dont nous connaissons, puisque c'est une chaîne assez connue, la qualité du parfum pistache. Alors pour une fois, ce seront deux glaces dans la même journée...

Nous reprenons la route en direction de la Toscane. Juste après Pérouse nous passons a proximité de Passignano: je me souviens alors qu'il s'agit de la ville de mon grand-père, et je pense à lui, mon cher grand-père avec sa barbe blanche et son sourire. Ses histoires d'ogres, il me manque souvent...

Nous roulons en direction de l'un de ces campings que je déteste mais dont je suis certaine qu'il plaira aux enfants, et j'ai très envie de leur faire ce cadeau.

Nous roulons sous des trombes d'eau, les premières gouttes depuis notre départ de France. Ce n'est pas très agréable mais je fais attention et lorsque nous arrivons au camping en fin d'après-midi, la pluie a cessé.

Nous sommes positionnés sur un grand emplacement, les enfants partent à la recherche des piscines. L'endroit est immense, un vrai village avec superette, restaurants, glaciers. Vraiment ce n'est pas mon truc mais la joie des enfants est tellement gratifiante que je leur propose de passer deux nuits ici.

Nous passons une belle soirée, une nuit agréable et le lendemain, pour la première fois depuis plus de dix jours, je ne conduis pas, je ne fais rien, je me repose après avoir été courir dans les collines toscanes.

Les enfants se baignent, jouent, rencontrent des français, se reposent.

Mais il est temps de continuer notre remontée vers la France. J'ai choisi d'éviter Gênes et son autoroute horrible, j'ai opté pour un itinéraire que j'aime...

Nous roulons beaucoup ce matin là et déjeunons dans un improbable restaurant bien caché dans la campagne près de Piacenza: c'est excellent et l'accueil est adorable.

https://www.tripadvisor.fr/Restaurant_Review-g187805-d2550078-Reviews-Osteria_Pizzeria_Barbarossa-Piacenza_Province_of_Piacenza_Emilia_Romagna.html

Puis nous repartons vers Pinerolo. J'ai choisi cet endroit car nous y étions allés en famille en 2017 et que j'ai quelque chose à acheter...

 https://www.galup.it/

Nous en profitons pour manger une glace choisie encore une fois par mon fils. Glace qui restera parmi les meilleures de notre voyage.

https://www.tripadvisor.fr/Restaurant_Review-g616182-d4416178-Reviews-Gelateria_La_Romana_Pinerolo-Pinerolo_Province_of_Turin_Piedmont.html

Nous repartons à la recherche de notre spot pour la nuit. L'avant-dernier, déjà...

P4N nous conduit dans deux lieux inexistants. Je persiste. Sur le chemin je m'arrête afin d'acheter de quoi manger, une foccacia terrible et des tartes aux fruits rouges.

Puis enfin, nous arrivons dans un lieu vraiment beau, P4N ne s'est pas trompé cette fois. Au-dessus de nous trône la forteresse de Fenestrelle. Nous mangeons au calme, près de la rivière, au milieu des montagnes. Je profite de chaque instant.

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Au petit matin je pars courir, pour la dernière fois en Italie.

Nous reprenons la route, je connais ce chemin, et j'aime cette vallée. Nous passons devant Sestrière et puis, de nouveau, la France...

Nous nous arrêtons à Montgenèvre que j'ai découverte avec Aurélie quelques semaines plus tôt. je suis heureuse de montrer ces paysages aux enfants. Nous achetons de quoi pique-niquer et partons déjeuner près du lac des anges. Une boucle se referme...

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Nous reprenons la route en direction de notre dernier spot, symbolique aussi puisque j'y avais dormi quelques semaines plus tôt avec Stéphanie, lors d'un week-end merveilleux: le lac de Saint-Appollinaire. Les enfants sont ravis, la vue est magnifique. Nous profitons du lac et passons notre dernière soirée dans la joie. Nous revivons ce voyage merveilleux qui se termine. Je suis heureuse, et je crois que les enfants le sont aussi. L'apéro spritz avec vue sur le lac de Serre-ponçon sera notre dernier souvenir de l'Italie.

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Le lendemain matin, nous partons vers Salon de Provence rendre notre maison roulante. Ce California qui nous a accompagné durant ces deux semaines et 3100 kilomètres de joies, de rires, d'engueulades, de nuits fraîches ou chaudes, de pique-niques, d'apéros, de gourmandise, d'incertitude, d'aventure, de bonheur: de VIE.

Le bilan est évidemment plus que positif pour moi, et pour les enfants également. L'un d'entre eux m'a avoué préférer les nuits à l'hôtel, mais les deux autres ont vraiment adoré.

Quant à moi, je ne rêve que d'une chose: pouvoir m'en offrir un un jour et rouler encore et encore. Tout n'est pas parfait, il faut accepter l'aléa, le côté roots des douches en plein air, l'organisation parfois hasardeuse, mais c'est vraiment l'aventure et ce voyage restera à jamais gravé dans nos mémoires.

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29 août 2020

Partie 3: L'échappée belle ou l'immersion dans l'Italie sans touristes

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Et voilà, nous roulons vers l'inconnu, encore plus inconnu que le début du voyage parce-que je ne sais vraiment pas où nous allons dormir, l'itinéraire que nous emprunterons et ce que nous allons découvrir. J'avais vaguement mis le parc des Abruzzes sur notre itinéraire avant le départ mais sans m'attarder, comme un objetcif lointain et incertain.

Notre première halte, histoire de faire quelques provisions et surtout de manger notre glace du jour, parce-que vraiment, ça n'est pas négociable, sera Benevento. Mon fils ainé, pour qui la géographie est avant tout une histoire de clubs de foot, m'informe qu'il y a un club dans cette ville. Je l'imagine donc grande malgré sa position: Au sud du centre ou au centre du sud je n'ai pas encore décidé.

Nous arrivons donc à Benevento. Comme souvent, les abords de la ville sont peu engageants. Mais en pénétrant dans le centre nous découvrons une très jolie ville, paisible. Nous nous garons à proximité d'un immense parc arboré, magnifique. Nous marchons dans la ville à la recherche du glacier choisi par mon fils. Et là, c'est un sentiment étrange que nous ressentons tous les quatre: la ville semble endormie, vide, il n'y a personne mais au-delà de cette absence de monde c'est l'absence de vie que nous perçevons.

Nous mangeons notre glace, appréciant le calme après la foule de la côte amalfitaine qui nous semble si loin, un autre monde!

Nous achetons de quoi nous nourrir et prenons de nouveau la route vers le lieu que je viens de repérer sur P4N. Mes enfants se moquent de mes plans parfois hasardeux. Nous roulons, les collines succèdent aux plaines, puis les montagnes aux collines. Le paysage me plait de plus en plus. Je me sens à ma place, alignée, heureuse. Je suis confiante. Il n'y a personne sur les petites routes que nous empruntons.

Nous arrivons en fin d'après-midi au Lac de Matèse. Juste avant d'arriver, nous achetons une énorme scamorzza, du pain et un "salame". Nous ne mourrons ni de faim ni de soif durant ce voyage!

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Nous découvrons le lac, c'est beau, vraiment beau, des étendues sauvages, des chevaux en liberté, un air d'Ecosse au milieu de l'Italie. Les montagnes nous entourent. Cette fois je crois que j'ai trouvé un lieu qui va nous enchanter. Une fontaine nous permet de renflouer les réserves au maximum. Nous choisissons ensemble et à l'unanimité, notre coin pour la nuit.

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Nous nous installons et ma fille et moi partons marcher un peu, à la rencontre des chevaux. Ce lieu est vraiment apaisant, il y a quelques campeurs mais vraiment ce n'est rien au regard de l'espace qui nous entoure. Nous passons une belle soirée. Et au petit matin, avant que le soleil ne se lève, je pars courir, seule dans la brume. Magique.

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Une fois les enfants réveillés nous discutons un peu de la journée, et surtout hésitons: allons-nous passer une seconde nuit ici ou avançons-nous un peu ? Nous ne décidons pas, on verra bien! je crois que c'est ça la liberté: de pouvoir choisir quel chemin prendre et quand le prendre, en sachant que quelque soit le choix, il sera bon.

Nous partons à la découverte des environs et arrivons au village de Lettino. Tout petit village surplombant le lac du même nom. Je me gare devant une maisonnette ou une femme est en train de nourrir des dizaines de chats dont deux chatons.

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Ma fille est toute excitée et s'approche des chats. Je commence à discuter avec la femme qui, je dois bien le dire, parle un dialecte que j'ai un peu de mal à décrypter. Je crois comprendre que non loin coule une source. Elle rentre chez elle et ressort une seconde après en me montrant fièrement deux bouteilles d'eau minérales "Lette" dont je comprends que l'eau provient de cette source. J'aimerais qu'elle m'explique où je peux la trouver mais d'un geste de la main elle me fait comprendre que c'est trop compliqué à expliquer. Qu'importe! Je lui demande si nous pouvons aller nager dans le lac mais elle m'explique que c'est très dangereux et que quatre personnes sont mortes. Un peu dubitative je tente malgré tout une approche et je comprends ce qu'elle voulait dire en touchant le sol: on dirait des sables mouvants. Alors nous repartons à la recherche de notre lieu de pique-nique. Nous sortons de la route principale une première fois. Mauvaise pioche. Mais la seconde est la bonne: nous arrivons près d'une voiture dans laquelle je vois rentrer deux hommes chargés de bouteilles d'eau fraichement remplies: nous avons trouvé la source! Je suis reconnaissante aux planètes qui parfois semblent s'aligner parfaitement. Nous pique-niquons près de la source et buvons avec joie cette eau fraîche.

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Il est temps de décider ce que nous allons faire: retourner au lac de Matese ou continuer notre chemin. Nous décidons de continuer car il est tôt. Nous avançons vers le lac de Barrea. Les paysages sont toujours aussi jolis. Nous parvenons à Barrea, village qui une fois encore surplombe le lac du même nom. Nous allons faire le tour du village. L'ambiance est toujours aussi joyeuse. Nous apprenons que le parc des Abruzzes abrite une colonie d'ours et quelques loups.

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Nous partons à la recherche d'un endroit ou poser notre van pour la nuit, autour du lac. Peine perdue: il y a beaucoup, beaucoup de monde et aucun endroit tranquille. Alors d'un commun accord nous continuons notre chemin en direction des montagnes. C'est finalement en haut du col qui mène à Scano que nous nous posons. L'endroit est vraiment beau. Nous sommes entourés de montagnes. Nous allons prendre un verre dans un bar, achetons un fromage absolument terrible et partons marcher un peu. Nous décidons de faire un concours de chant arbitré par mon fils cadet. Moment de bonheur pur: les marcheurs nous voient pouffer de rire en chantant cette horrible chanson d'Arouf Gangsta "ahhaaa".

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Nous nous installons ensuite pour dîner. Nous discutons de la présence des ours et des loups autour de nous. Mon fils cadet n'ayant pas peur choisit de dormir dans la tente. Son frère et sa petite soeur sont inquiets et me disent que je ne devrais pas le laisser dormir dans la tente. Pendant que je prépare un risotto au pecorino, je tombe en rade de gaz. Un peu contrariée je finis par écouter mes enfants: ça n'a aucune importance. Nous nous adaptons, une fois encore, et à la fin du pique-nique improvisé les enfants testent le risotto qui a fini de cuire seul, sans gaz, c'est pas mauvais.

Nous nous endormons vite, il fait drôlement frais. A 2h du matin, tous les chiens des environs se mettent à aboyer, tous. Je repense aux loups et aux ours. Je regarde par la fenêtre du van: la petite veilleuse de la tente est allumée. Alors j'appelle doucement mon fils et lui demande de me rejoindre, il arrive et je me sens rassurée. Nous terminons la nuit tous les quatre dans le van. Le lever de soleil est magnifique. Nous repartons tranquillement après avoir pris le petit-déjeuner dans le bar situé tout près. Nous faisons une petite halte au lac de Scano dans lequel je me baigne. Mon fils ainé me dit qu'il a envie d'aller voir la côte Adriatique, alors soit, allons-y ! Nous sommes libres.

Je décide que nous ferons halte à midi à Sulmona, petite ville réputée pour ses bouquets de dragées. C'est toujours dans une ambiance légère que nous roulons. Nous arrivons à Sulmona dans la matinée. Nous nous promenons dans les rues, achetons quelques bouquets pour les offrir et choisissons un restaurant pour déjeuner puisque nous n'avons plus de gaz. Nous nous régalons de pâtes aux saveurs et aux formes variées.

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Puis nous reprenons la route en direction de la mer adriatique. Lors de notre petit-déjeuner, le patron du bar nous avait conseillé d'éviter Pescara et d'aller plutôt vers Atri. Nous l'écoutons nous dirigeons vers la mer. Nous roulons et nous arrêtons un peu au hasard dans une ville non loin d'Atri. Ce n'est pas très joli, mais nous filons nous baigner. l'eau est chaude, vraiment très chaude. Je regarde sur google maps et montre aux enfants que face à nous, il y a la Croatie.

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Puis nous partons pour Atri à la recherche de deux choses essentielles: un glacier et une laverie. Nous trouvons les deux et c'est sereins que nous partons à la recherche de notre spot pour la nuit. Atri est une petite ville au milieu de la campagne avec une vue incroyable sur la mer, les collines où les vignes s'étalent à perte de vue. C'est vraiment beau, aussi beau que la Toscane avec la mer en prime.

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Je regarde sur P4N, je repère un petit coin qui semble chouette mais en arrivant devant, nous constatons que si la vue est belle, l'endroit est trop habité. Alors nous continuons et je décide d'emprunter une petite route qui semble jolie. Commence alors l'heure la plus stressante de ce voyage. La vue est incroyable: nous sommes au milieu des calanques d'Atri, c'est beau. mais cette route est de plus en plus étroite, je ne suis pas vraiment rassurée. Aucun moyen de faire demi-tour, il faut avancer. Je regarde sur MAPS: il y a une issue. Alors j'avance, doucement. Nous chantons en boucle la fameuse chanson de nos vacances, ahahhahah...

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Enfin nous retrouvons la route, la vraie. Je suis soulagée, tellement. Mon fils ainé me dit qu'il racontera tout ça à ses enfants plus tard, leur parlera de leur grand-mère un peu timbrée. Nous trouvons un endroit pour dormir, près de la route, les petits sentiers c'est fini pour aujourd'hui. L'heure de l'apéritif est arrivée. J'apprécie vraiment mon verre de vin ce soir. Nous dînons en regardant le soleil se coucher sur les collines. C'est vraiment beau.

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Après une nuit de sommeil rendue difficile à cause de la chaleur, nous partons prendre le petit-déjeuner à Atri. La ville s'éveille doucement. Mes tentatives de rechargement en gaz resteront vaines, le système n'est pas le même qu'en France et trouver une bouteille de gaz dans la campagne italienne est illusoire. Tant pis pour mon café du matin, tant pis pour les pâtes, je suis assez déçue mais il y a bien plus grave.

Nous prenons la route en direction du parc de Grand Sasso, prochaine étape de notre voyage. Il nous faut nous ravitailler en eau et en nourriture. Nous trouvons une fontaine dans un petit village, comme à chaque fois. Un monsieur un peu bizarre nous scrute tandis que nous remplissons nos bouteilles et jerrican.

Nous nous enfonçons dans des gorges, prémices aux montagnes du parc national. Nous nous arrêtons dans une petite épicerie en bord de route pour acheter de quoi manger: fromage, fruits, charcuterie, gâteaux, bière et prosecco. Puis nous avançons. J'ai repéré sur P4N un lac, encore un, le lac de Campotosto. Nous y arrivons en fin de matinée. C'est un immense lac artificiel autour duquel les italiens viennent pique-niquer, camper, bivouaquer et profiter d'une relative fraîcheur. Nous finissons par nous poser sur la rive opposée. Nous déjeunons tranquillement avant de descendre sur les bords du lac nous baigner. Nous sommes seuls sur la plage. C'est calme, étrangement calme, un peu inquiétant même. Une fois encore, nous avons le sentiment, comme souvent depuis que nous avons quitté la côte, d'être les rares touristes étrangers dans la région. L'eau est fraîche. J'imagine un instant pouvoir faire une petite sieste mais c'est sans compter les trois monstres qui m'entourent. Peu importe, j'ai de l'énergie.

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Je cherche un endroit pour passer la nuit sur P4N et je tombe sur un agritourisme qui semble accueillant. Nous reprenons donc la route en milieu d'après-midi. les enfants me rappellent que nous n'avons pas encore mangé notre glace du jour. Je regarde sur la carte: nous la prendrons à Amatrice. Enfin, c'est ce que je croyais...

Nous montons doucement, au loin des habitations, un village, des maisons détruites, des questions. je sais que l'Italie a été touchée par plusieurs seismes au cours des dernières années. Puis nous arrivons à Amatrice. Sur la gauche, des sortes de bungalows alignés. Mon fils ainé me fait remarquer que c'est étrange comme lieu pour établir un camping. Sur la droite, une sorte de centre commercial fait d'algécos. Et ensuite, l'horreur: des maisons détruites, partout, tout autour de nous. Il n'y aura pas de glace à Amatrice. Je suis perturbée. Nous continuons notre route vers l'agritourisme. La route principale qui est supposée passée par un village est fermée. Le village est inaccessible. Nous poursuivons et de nouveau, ces alignements de maisonnettes identiques. L'ambiance est pesante, vraiment on sent une sorte de désolation dans l'air. Nous la perçevons tous à tel point que ma fille qui dormait lors de notre passage dans Amatrice, à son réveil, nous dit qu'elle se sent mal, angoissée. L'agritourisme est situé en haut de cette route, nous ne nous y sentons pas bien alors d'un commun accord nous repartons, certains de trouver, comme toujours, une solution.

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Je regarde vite fait sur P4N et me décide pour un lieu en pleine nature. Nous montons, traversons un nouveau village dévasté. Je me sens emplie d'une profonde tristesse. Nous sommes le 23 août 2020, partout des panneaux nous indiquant que demain, le 24, cela fera quatre années qu'un terrible seisme a frappé la région. Plus de 350 morts. Des villages dévastés. Des promesses. Puis l'abandon. Nous arrivons au lieu indiqué par P4N plombés. Mais c'est vraiment joli alors nous nous arrêtons. Avec ma fille nous partons ramasser des mûres, il y en a partout. Une fontaine nous permet de nous ravitailler.

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Nous mangeons tranquillement et la nuit est agréable, il fait bon. Au petit matin je vais marcher un peu et je croise un homme qui me raconte. Il vient d'un des petits villages du coin. 50 personnes ont péri. Le village n'a pas été reconstruit. Il n'y a pas d'argent. Alors les survivants vivent dans des mobilhomes sans âme. Comment conçevoir un avenir dans ces conditions ?

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Il est temps de commencer notre remontée, tranquillement, nous avons encore quelques jours de vacances dans ce pays que décidément, j'aime de plus en plus. Je quitte cette région à la fois boulversée, triste, nostalgique et riche de tout ce que nous avons vécu. Je sens que ces vacances resteront gravées, encore plus qu'à l'accoutumée, dans mon esprit et mon coeur.

 

29 août 2020

Partie 2: Naples et les environs

Nous arrivons à Naples en fin de matinée. Immense métropole qui se révèle peu à peu devant nos yeux. Conduire ici est un peu stressant. La ville, au premier abord, n'est pas très engageante. Sur P4N, j'avais repéré un des deux seuls coins possibles pour stationner le van en toute sécurité: une aire fermée et gardée pour camping-car, sur les hauteurs de la ville. Pas très glamour mais sécurisant. Evidemment je n'ai rien réservé. Nous arrivons et heureusement pour nous, probablement grâce au COVID, il y a de la place.

Le gardien de l'aire nous installe, notre van semble si petit à côté des grands campings-cars ! J'achète au gardien des tickets de métro, il m'explique patiemment quel bus prendre et comment rejoindre le centre-ville en descendant au métro Toledo. Nous partons donc, avides et curieux à l'idée de découvrir cette ville et ses délicieuses gourmandises salées et sucrées, d'humer l'air et d'écouter parler les napolitains.

Le métro est suffocant, le trajet interminable. Mais nous arrivons enfin à la station Tolédo, une pure merveille.

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La ville est à nous, mais pour le moment, la seule préoccupation des enfants est de manger. La chaleur est suffocante, humide, moite. Nous partons en direction du centre historique à la recherche des fameuses pizzas inventées précisément dans cette ville. Malheureusement, celles que nous repérons dans les différents guides sont prises d'assaut. De guerre lasse, nous optons pour une espèce de fast-food italien servant des cornets de fritures, poissons, mozzarella et pizzas frites, pas mauvais du tout mais un chouille calorique. Cela nous permet de recharger les batteries et de continer la découverte de la ville. Naples est bruyante, terriblement vivante, j'ai le tournis.

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Nous décidons, vu le peu de temps que nous avons à accorder à cette ville, d'emprunter le bus touristique. Quelle merveille: il nous emmène loin, sur les collines du Posilipo, d'où nous aperçevons d'immenses villas peintes en rouge, dont les fondaisons semblent plonger directement dans la mer agitée. Les gens se baignent, la vue sur le Vésuve est extraordinaire. C'est une autre Naples que nous découvrons. Nous écoutons l'histoire de la sirène Parthénope. Nos yeux sont émerveillés.

Demain nous emprunterons le second itinéraire mais en attendant, notre glace du jour nous attend. Nous nous décidons à tester celles de la Casa Infante. Un pur bonheur. Juste avant, nous achetons notre souvenir d'Italie, une peinture magnifique réalisée par un artiste de rue, Secondo Bianchi, représentant en fond le Vésuve.

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 La journée se termine doucement, nous décidons de rentrer au camp retrouver notre maison roulante. Nous passons une jolie soirée sur les hauteurs de Naples, au milieu des campings-cars. je suis épuisée, je m'endors vite.

Au petit matin, tôt, très tôt, je pars courir. Ca monte, beaucoup, je profite du lever de soleil, une fois encore. La ville est à moi et aux autres coureurs que je croise. Puis je rentre et je patiente un peu avant de réveiller les enfants. C'est peu dire que pendant ces vacances ils n'auront pas vraiment l'occasion de faire la grasse-matinée!

Nous partons de nouveau en direction de Naples et arpentons les ruelles des quartiers espagnols avant d'emprunter pour la seconde fois le bus touristique mais cette fois en découvrant la ville et ses collines, ses autres collines, surplombant le centre.

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Nous déjeunons dans un excellent restaurant proche du port: des pâtes exceptionnelles avec une sauce dont je conserve aujourd'hui encore la saveur dans ma mémoire. Puis nous partons déguster notre glace du jour en remontant tranquillement la Via Tolédo. L'après-midi a commencé, il est temps pour nous de dire au-revoir à cette ville dont tout nous semble encore à découvrir. C'est certain, nous reviendrons, un jour, hors saison, au printemps, à l'automne, qui sait ?

Nous remontons récupérer notre van, remercions le gardien du camp et partons en écoutant une playliste italienne élaborée par France Culture comprenant quelques pépites et de surprenantes chansons.

https://www.franceculture.fr/emissions/juke-box/italie-1969-1982-la-bande-son-des-annees-de-plomb

Pompeï nous attend !

Je n'ai jamais été très bonne en histoire, encore moins en histoire antique. mais quand même, Pompeï !

La route entre les deux villes se passe joyeusement, nous passons a proximité du Vésuve que nous n'aurons pas l'occasion de découvrir durant notre voyage. Les mesures prises en raison du Covid associées à la chaleur nous rendent prudents.

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Nous arrivons à Pompeï, un des rares lieux avec Naples ou dormir dans la nature est impossible. J'ai repéré un camping sur P4N: il se trouve juste en face du site antique. Je n'ai pas réservé mais, grâce au Covid, une fois encore, nous trouvons de la place. Mauricio nous indique où nous garer et  les choses à savoir. Ma fille et moi partons faire quelques courses puis nous prenons notre première vraie douche des vacances ! Le luxe absolu. Ce soir nous installons ma tente de bivouac en plus du van. L'un de nous quatre peut profiter seul de la tente de toit.

Au petit matin, je m'offre un run au lever du soleil dans les rues de Pompeï: c'est absolument magique. Je me sens tellement chanceuse, heureuse. Puis nous partons visiter la ville antique. Le Covid a ça de bon qu'il a dissuadé une partie des touristes de venir: il n'y a que des italiens et quelques européens dont des français, c'est tout. Nous visitons ce lieu empreint de solennité. En rentrant, quelques jours plus tard, j'écouterai les 4 épisodes d'un podcast de France Culture consacré au site antique.

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Une fois la visite terminée, nous mangeons un bout et hop, nous voilà partis pour l'une des étapes qui devrait être l'une des plus belles mais aussi l'une des plus touristiques: La baie de Naples et la côte Amalfitaine.

Nous suivons pendant quelques kilomètres une voiture qui roule tout doucement. Nous rions tous les quatre de celui que nous surnommons " Jean-Michel". Rien ne nous atteint, tout nous fait sourire. Evidemment il y a des disputes entre frères et soeur, évidemment il m'arrive de lever la voix, mais vraiment, les moments de rires sont très largement majoritaires et c'est heureux que nous arrivons à Sorrento.

Sorrento est une très belle petite ville où la dominante est le jaune, couleur des citrons cultivés partout sur la presqu'île. Mon fils cadet, chargé de trouver le glacier du jour, déniche une pépite dans le centre de la ville: Jamais de notre vie nous n'avons mangé une glace au citron aussi incroyablement bonne. Jamais. Je crois que je pourrais faire tous les kilomètres séparant Marseille de Sorrento rien que pour cette glace........ et pour la mer, les citrons, les pâtes, les italiens.

https://www.tripadvisor.fr/ShowUserReviews-g187782-d6702465-r364864338-Momi-Sorrento_Province_of_Naples_Campania.html

Nous marchons dans les ruelles de la ville jusqu'au bord de mer. La vue sur la baie de Naples et le Vésuve est magnifique. L'eau est cristalline. C'est drôlement beau.

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Nous reprenons la route vers le lieu que j'ai choisi pour passer la nuit. J'avais passé un moment la veille au soir à chercher l'endroit idéal: au bord de l'eau, loin des touristes, facile d'accés pour le van. Et donc, grâce à google maps, j'étais quasi-certaine d'avoir trouvé the place to sleep. Je vends du rêve aux enfants espérant intérieurement ne pas avoir de mauvaise surprise. Je mets le GPS en route et nous avançons jusqu'à ce qu'il nous indique de tourner et de descendre... et que je me retrouve bloquée par un portail. C'est lors de ces petits moments de solitude qu'il faut trouver l'autodérison nécessaire pour regarder ses enfants, leur regard interrogatif et continuer, comme si tout était normal. Nous voilà repartis pour une nouvelle séance adaptation. Nous roulons, tentons une descente vers la mer mais une fois encore pas de place pour dormir. Nous prenons cependant une bonne heure pour nous baigner et nous détendre. Il y a toujours une solution. Nous continuons notre chemin et c'est finalement non loin de Positano que nous décidons de nous arrêter. Sur un belvédère en bord de route et de falaise. La vue est merveilleuse, vertigineuse. L'espace ouvert d'un côté sur la mer est fermé de l'autre côté par la route. Alors nous regardons vers la mer et trinquons ensemble à cette immensité qui nous fait face, à notre voyage qui se poursuit.

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Le réveil m'offre un cadeau avec cette vue incroyable sur le soleil qui se lève derrière les falaises. Nous repartons et j'explique aux enfants que nous allons essayer de visiter ces magnifiques villages, très réputés, de la côte Amalfitaine. Mais la réalité est tout autre: la circulation est dingue, dès 09h00 les véhicules se croisent sur cette petite route côtière. Je serre les dents lorsque d'énormes bus me frôlent dangereusement sans jamais toucher le van, vraiment je ne suis pas à l'aise. Nous ne parvenons à nous arrêter que dans un tout petit port de pêche. Nous nous baignons dans une eau cristalline et merveilleusement bonne mais mon fils ainé se fait piquer par une méduse.

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Nous repartons alors. Les villages se succèdent, mais nous n'arrivons jamais à nous arrêter. J'ai envie de fuir, loin du monde, loin de la foule. Nous finissons par quitter cette presqu'île, probablement merveilleuse hors saison mais diabolique en plein été, et nous arrêtons pour déjeuner à Salerne. Ville côtière et portuaire pas touristique pour un sou, mais peu importe, après cette foule, le calme nous fait du bien. Je suis absolument fascinée par mes enfants qui sourient quoiqu'il arrive. Je leur dit qu'il est temps de quitter le monde et de partir à l'aventure vers une autre Italie, l'Italie des villages, des montagnes, l'Italie sauvage et inattendue. Alors, nous partons...

29 août 2020

Partie 1: Andiamo... ou la descente vers le sud de l'Italie.

De la France à Naples, ou comment changer d'itinéraire dès le début du périple. Le voyage commence. La vie est belle.

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Vendredi 14 août, j'attends le feu vert de l'agence pour récupérer le van. Je ne tiens pas en place, ma fille se moque gentiment de moi. Enfin c'est bon, nous filons à Salon de Provence et faisons connaissance de notre nouvelle maison pour 14 jours. Après avoir écouté attentivement les explications et recommandations de Serge, nous voilà partis pour un long périple. Nous sommes tous très enthousiastes. Le California Coast que nous avons loué est comme un trésor dont nous allons prendre soin durant ce voyage. Il est confortable et beau !

Il se fait tard, la nuit va tomber dans moins de deux heures, alors nous décidons de nous arrêter dans le Var, au hasard. Nous achetons deux pizzas histoire de nous mettre dans l'ambiance et cherchons notre premier spot: ce sera le vieux Cannet-des-Maures. Un endroit très joli que je ne connaissais pas. Au fond de la petite place un vieux camion de pompier recyclé en van aménagé est posté pour la nuit. De la place du village les collines du Var s'étendent devant nos yeux. Je dors peu cette première nuit, tellement impatiente d'être en Italie.

https://www.coeurduvartourisme.com/component/adirectory/adirectory/item/251-secrets-du-vieux-cannet

Le lendemain matin nous partons tôt. Quelques heures plus tard nous traversons la frontière: Ci siamo!

L'autoroute qui relie la France à Lerici, lieu que j'avais choisi pour passer notre première nuit, est horrible. Une succession de virages et de tunnels, je ne l'ai jamais aimée et pourtant je l'ai empruntée souvent, à différentes étapes de ma vie qui reviennent par flashes dans ma tête. Nous faisons halte dans une petite ville au bord de mer le temps de déguster notre première gelata et de nous baigner. La glace est délicieuse, nous prenons le temps de l'apprécier. L'eau est bonne. Tout va bien. Les enfants se moquent affectueusement de mon accent italien. Je suis heureuse de les voir rire.

Nous reprenons l'autoroute et arrivons à Lerici vers 16h00, nous découvrons une ville qui semble très belle, mais inaccessible: le stationnement en ville est réservé aux résidents et les rares parkings sont complets. Nous n'aurons pas la chance de visiter. Je note dans un coin de ma tête: revenir hors saison...

Cette partie de l'Italie comme beaucoup d'autre présente un relief très particulier: accidenté, magnifique mais difficile d'accés.

https://www.cinqueterre.eu.com/fr/lerici

Première découvenue mais qu'importe, nous reprenons la route et empruntons le bord de mer qui relie la Marina di Cararra à Lido di Camaiore: des dizaines de kilomètres de plages, privées pour la plupart, bondées. De l'autre côté de la route des montagnes. Nous tentons une halte à Lido de Camaiore le temps d'un bain mais la foule nous effraie. Ici le COVID semble n'être qu'un vieux souvenir. Trop de monde, trop de bruit. Alors nous choisissons de quitter le bord de mer et nous changeons pour la deuxième fois de plan en quelques heures: finalement nous ne dormirons pas ici mais en Toscane, région que j'aime tout particulièrement. Les enfants sont joyeux, l'un de mes fils est un peu anxieux à l'idée qu'on ne trouve pas d'endroit ou passer la nuit, et moi je le suis à l'idée de les déçevoir. Cette anxieté va s'atténuer au fur et à mesure du voyage pour disparaitre totalement les derniers jours.

https://voyages.michelin.fr/europe/italie/toscane/massa-carrare/carrare/marina-di-carrara

J'ai repéré à la hâte sur Park4night un beau coin près d'un restaurant, à quelques kilomètres de Colle di Val d'Elsa. En effet le spot est magique mais le restaurant est complet. Quelques kilomètres plus loin, alors que la nuit tombe, nous découvrons un autre restaurant. C'est donc là que nous passons notre première nuit en Italie, gentiment placés au calme par le propriétaire, avec vue sur les merveilleuses collines toscanes, après avoir mangé notre première pizza, accompagnée de vin italien, de bonne humeur et de rires.

https://goo.gl/maps/ik9r8rJJG6vZPNcw5   : Restaurant la Margherita

https://www.en-italie.fr/italie/toscane/colle-val-delsa/

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Le lendemain matin, après un run dans les collines toscanes et un merveilleux lever de soleil, nous entamons réellement notre descente vers le sud. C'est à Orvieto, petit village peu fréquenté que nous déjeunons et goûtons notre deuxième glace du voyage.

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Puis nous reprenons la route en direction de Tivoli. Nous basculons peu à peu vers l'Italie du sud. C'est visible, les paysages changent mais pas seulement: nous remarquons tristement les papiers gras qui jonchent les bords de route. Cette saleté qui défigure un peu la beauté du pays. Tivoli donc, ville située non loin de Rome, réputée entre autres pour La Villa d'Este et la Villa Adriana. Nous évitons Rome qui mérite à elle seule un voyage. Nous marchons dans les ruelles calmes, faisons des réserves d'eau dans une fontaine, ce que nous ferons à chaque halte histoire de ne jamais manquer, et repartons vers notre spot du jour qui devrait se trouver près de Nemi, dans ce que les italiens appellent Castelli Romani.

http://www.italia.it/fr/idees-de-voyage/art-et-histoire/les-villas-de-tivoli.html

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Castelli Romani: colline verdoyante, au-dessus de la campagne Romaine aride et sèche, sur laquelle se trouvent deux lacs et le célèbre Castel Gandolfo. Nous découvrons de belles villas, des paysages magnifiques. L'agritourisme que j'avais repéré sur P4N est fermé, alors nous cherchons, cherchons, un bon moment. Un motard nous indique un lieu. Nous roulons un moment et nous arrêtons lorsque le chemin devient compliqué. Nous terminons à pied et découvrons un petit paradis, mais inaccessible en van alors nous rebroussons chemin et c'est finalement au bord du lac de Nemi que nous terminons notre route après une lente descente qui se fait en effectuant un tour presque complet au-dessus du lac. Nous passons une belle soirée, puis la nuit après un bain mérité dans une eau agréable et transparente.

https://www.visitlazio.com/web/en/luoghi/lake-nemi/

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Le lendemain matin, après un nouveau bain, nous partons pour notre plus importante étape: Naples. Le sud de l'Italie est là, devant nous.

29 août 2020

Introduction: Naissance et préparation du voyage

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A toi qui liras ce blog, qui as envie de partir à l'aventure avec un van; ton van ou un van que tu auras loué parce-que quand même, ça coûte un bras à acheter et que tu veux savoir si vraiment c'est aussi bien que dans tes rêves; à toi je dédie ces photos, ces mots qui ne parviendront jamais à refléter l'aventure humaine vécue pendant ces 14 jours.

Normalement un tel voyage se prépare, un peu, beaucoup.

Au début, nous avions loué ce van chez Blacksheepvan, pour les vacances de printemps, puis le COVID est arrivé, boulversant nos vies à tous.

Nous avons alors décalé nos vacances et décidé de le louer deux semaines au lieu d'une.

Nous avions prévu d'aller dans le sud-ouest de la France puis en Espagne.

Et puis voilà, au dernier moment, un peu beaucoup à cause du COVID et un peu beaucoup parce-que l'Italie nous appelait, nous avons décidé de changer nos plans, à une semaine du départ.

J'ai acheté un guide de l'Italie du sud, une carte, imaginé un parcours, et voilà!

Sache qu'en réalité, le parcours initial a été modifié au gré de nos envies, que d'un voyage touristique nous avons dévié vers un voyage plus authentique, à la découverte de villes, de paysages qui n'étaient pas ou peu recommandés dans les guides, que nous avons improvisé chaque jour, que nous avons trouvé nos lieux de haltes nocturnes souvent grâce à Park4night mais pas seulement.

J'ai cherché un mot clé pour résumer ce voyage, mais c'est impossible.

Aventure, adaptation, improvisation, bonheur, découverte, amour, gourmandise, émerveillement, et tant d'autres mots.

Notre seule règle: manger une glace par jour.

Voici la carte de notre parcours que je détaillerai en 4 étapes dans des messages successifs.

L'Italie est un pays que j'aime vraiment beaucoup. Je ne compte plus les fois où j'y suis allée. La dernière fois était en octobre 2019, en Sicile. Chaque nouveau voyage est une découverte. Il n'y a pas une Italie mais plusieurs, assez marquées. Parler avec les habitants, échanger quelques mots et les écouter était en soi en enrichissement.

Découvrir ce pays en van a décuplé véritablement le bonheur et les émotions ressenties. On s'est fait un peu peur parfois, on a transpiré sur des petites routes ou faire un demi-tour est une épreuve, on a rêvé en écoutant la nature, ri beaucoup, écouté en boucle une playlist spéciale Italie qui a permis aux enfants de découvrir Eros Ramazotti et bien d'autres. Je crois que nous rentrons tous les quatre enrichis à tous points de vue de ce voyage.

3100 kilomètres, c'est beaucoup en deux semaines, mais je n'en regrette aucun.

Un van aménagé, en l'occurence un California Coast, c'est un mini-mini camping-car, c'est une grande voiture, une petite maison, c'est un concentré de tout ce qu'on peut faire de plus pratique avec quatre roues. Voyager en van c'est se donner les moyens d'être libre, d'aller là ou le vent nous porte, sans limites, ou presque.

C'était roots souvent, nos "vraies" douches se comptent sur les doigts d'une demi-main, mais peu importe, c'était un voyage vrai, authentique, inoubliable. Nous étions chez nous partout, la nature et les chemins étaient nos horizons, infinis.

 

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Roadtrip en van aménagé en Italie
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